
DROIT DU TRAVAIL
Maître Dilbadi GASIMOV vous accompagne et vous assiste dans toutes vos problématiques liées au droit du travail. Que vous soyez salarié ou employeur, il vous apporte des conseils juridiques éclairés et une défense rigoureuse pour protéger vos droits et intérêts.
🔹 Pour les salariés : Maître GASIMOV vous assiste en cas de licenciement, harcèlement, discrimination, négociation de rupture conventionnelle ou tout autre litige avec votre employeur.
🔹 Pour les employeurs : Il vous accompagne dans la rédaction de contrats de travail, la gestion des relations sociales, la mise en conformité avec la législation et la défense de vos intérêts devant les juridictions compétentes.
Grâce à son expertise et à une approche personnalisée, Maître GASIMOV s'engage à vous offrir un accompagnement stratégique et efficace pour faire valoir vos droits en toute sérénité.
La Procédure de licenciement
La procédure de licenciement en droit du travail en France est encadrée par des règles strictes, visant à protéger à la fois les droits des salariés et ceux des employeurs. Elle varie en fonction de la nature du licenciement (économique ou pour motif personnel) et des circonstances particulières (salarié protégé, etc.). Voici les principales étapes d’une procédure de licenciement pour motif personnel, qui est la plus courante :
1. Convocation à un entretien préalable
L’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable. Cette convocation doit être faite par écrit (lettre recommandée avec accusé de réception ou remise en main propre contre décharge). Elle doit mentionner l'objet de l'entretien (licenciement envisagé) ainsi que la possibilité pour le salarié de se faire assister par une personne de son choix (représentant du personnel, ou un autre salarié de l’entreprise).
2. Entretien préalable
Lors de l’entretien préalable, l’employeur doit exposer les motifs du licenciement envisagé et donner au salarié la possibilité de se défendre. Le salarié peut alors expliquer sa version des faits, présenter des arguments ou des justificatifs pour éviter le licenciement. L'employeur doit tenir compte des explications du salarié avant de prendre une décision définitive.
L'entretien doit avoir lieu au moins 5 jours ouvrables après l’envoi de la convocation (le délai peut être plus long si le salarié est absent pour des raisons spécifiques, comme un congé maladie).
3. Décision de licenciement
Après l'entretien, si l'employeur décide de procéder au licenciement, il doit envoyer une lettre de licenciement. Cette lettre doit être envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception et intervenir après un délai de réflexion d'au moins 2 jours ouvrables suivant l’entretien. Le courrier doit détailler les motifs du licenciement de manière claire et précise, en respectant les éléments qui ont été évoqués lors de l’entretien préalable.
4. Droits du salarié après licenciement
Après la notification de son licenciement, le salarié peut bénéficier de certains droits, comme :
• Indemnités de licenciement : Selon son ancienneté et les conditions de son contrat de travail, le salarié peut avoir droit à des indemnités.
• Droit au chômage : Si le licenciement est non fautif, le salarié peut avoir droit à l’indemnisation chômage, sous réserve de remplir les conditions requises par Pôle Emploi.
5. Recours du salarié
Si le salarié estime que son licenciement est abusif ou injustifié, il peut saisir le tribunal judiciaire (anciennement tribunal des prud’hommes). Il dispose d'un délai de 12 mois à compter de la notification du licenciement pour contester la décision. Le salarié peut demander la réintégration dans l’entreprise ou des dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
En cas de licenciement pour motif économique :
La procédure est légèrement différente, car elle implique souvent des obligations supplémentaires (plan de sauvegarde de l’emploi, informations aux représentants du personnel, etc.). Il est également nécessaire de justifier d’une cause réelle et sérieuse pour le licenciement, qui peut être liée à des difficultés économiques, une réorganisation de l’entreprise ou d'autres raisons objectives.
Si vous êtes concerné par un licenciement ou si vous êtes un employeur qui envisage cette procédure, il est vivement conseillé de consulter un avocat spécialisé en droit du travail pour garantir que la procédure soit menée dans le respect des règles.

Licenciement pour faute
Le licenciement pour faute est une rupture du contrat de travail à l'initiative de l'employeur en raison d'un comportement fautif du salarié. Il existe plusieurs niveaux de faute, qui influencent les droits du salarié au moment du licenciement.
🔹 Faute simple
➡️ Manquement aux obligations professionnelles, mais pas assez grave pour rendre impossible le maintien du salarié dans l'entreprise.
✅ Indemnités de licenciement, de préavis et de congés payés sont dues.
🔹 Faute grave
➡️ Violation des obligations du salarié rendant impossible son maintien dans l’entreprise (ex. insubordination, absences injustifiées, vol, harcèlement…).
❌ Pas d'indemnité de licenciement ni de préavis, mais le salarié conserve ses indemnités de congés payés.
🔹 Faute lourde
➡️ Faute grave avec intention de nuire à l’employeur ou à l’entreprise (ex. sabotage, divulgation de secrets, actes de concurrence déloyale...).
❌ Aucune indemnité (même de congés payés dans certains cas).
La procédure
1️⃣ Convocation à un entretien préalable (lettre recommandée ou remise en main propre avec accusé de réception).
2️⃣ Entretien préalable : le salarié peut se défendre et être assisté.
3️⃣ Notification du licenciement par lettre recommandée avec AR, précisant le motif et la date d’effet.
4️⃣ Départ du salarié (immédiat en cas de faute grave ou lourde, après préavis pour faute simple).
Recours possible pour le salarié
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Contester le licenciement devant le Conseil de prud’hommes s’il estime la faute injustifiée ou la procédure irrégulière.
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Demander des dommages et intérêts si le licenciement est sans cause réelle et sérieuse.

La Rupture Conventionnelle : Tout Ce Qu’il Faut Savoir
La rupture conventionnelle est un mode de rupture du contrat de travail à l’amiable, qui permet à l’employeur et au salarié de se séparer d’un commun accord. Elle est différente du licenciement ou de la démission et offre plusieurs avantages.
✅ Les conditions pour une rupture conventionnelle
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Consentement mutuel : employeur et salarié doivent être d’accord.
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Salarié en CDI : ce dispositif ne s’applique qu’aux contrats à durée indéterminée (CDI).
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Pas de situation conflictuelle : elle ne doit pas être imposée par l’une des parties.
📌 ⚠️ Cas où elle est impossible
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Les CDD et les périodes d’essai ne sont pas concernés.
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Elle ne peut pas être utilisée en cas de plan de licenciement collectif.
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Un salarié en arrêt maladie peut en bénéficier, mais pas en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle.
📝 La procédure à suivre
1️⃣ Entretien(s) préalable(s)
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L’employeur et le salarié discutent des conditions de départ (date, indemnité…).
2️⃣ Signature de la convention
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Elle précise les termes de la rupture (indemnités, date de fin du contrat…).
3️⃣ Délai de rétractation (15 jours calendaires)
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Chaque partie peut revenir sur sa décision.
4️⃣ Validation par la DREETS (ex-DIRECCTE)
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La demande est envoyée à l’administration du travail qui dispose de 15 jours pour valider ou refuser.
5️⃣ Fin du contrat et versement des indemnités
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Le contrat prend fin à la date prévue dans la convention.
💰 Les indemnités à percevoir
🔹 Indemnité spécifique de rupture conventionnelle
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Elle doit être au minimum égale à l’indemnité légale de licenciement.
🔹 Droits au chômage
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Contrairement à la démission, la rupture conventionnelle ouvre droit à l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), sous conditions d’affiliation à Pôle emploi.
📌 Avantages et inconvénients
✅ Avantages
✔️ Rupture d’un commun accord, sans conflit.
✔️ Indemnités supérieures à un licenciement pour faute.
✔️ Ouverture des droits au chômage.
Inconvénients
❌ Pas possible en cas de désaccord avec l’employeur.
❌ Refus possible de l’administration.
❌ Pas de préavis obligatoire, sauf accord des parties.
La Procédure de licenciement
La Procédure Classique (au fond) devant le Conseil de Prud’hommes
Saisine du Conseil de Prud’hommes
Le salarié (ou l’employeur) peut saisir le Conseil de Prud’hommes compétent :
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Par requête écrite déposée au greffe ou en ligne sur justice.fr.
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En précisant les faits, les demandes et les pièces justificatives (contrat de travail, fiches de paie, courrier de licenciement, etc.).
Conciliation obligatoire (Bureau de Conciliation et d’Orientation - BCO)
Cette étape vise à trouver un accord amiable :
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Présence des parties obligatoire, sauf exception (représentation possible par avocat, syndicat ou autre).
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Si accord trouvé → Fin de la procédure avec un procès-verbal d’accord.
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Si désaccord → Affaire renvoyée devant le Bureau de Jugement.
Audience devant le Bureau de Jugement
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Formation classique
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Chaque partie expose ses arguments et apporte des pièces.
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Possibilité de demander une expertise, témoignages ou confrontation.
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Si égalité des voix → Intervention d’un juge départiteur (magistrat professionnel).
Délibéré et Jugement
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Le jugement est rendu et notifié aux parties.
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Il peut être exécutoire immédiatement ou sous conditions.
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Recours possible :
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Appel si le litige dépasse 5 000 €.
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Pourvoi en cassation en cas d’erreur de droit.
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La Procédure en Référé Prud’homal (en cas d’urgence)
La procédure de référé permet d’obtenir une décision rapide lorsque la situation l’exige.
Conditions du référé prud’homal
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L’urgence doit être démontrée (salaires impayés, harcèlement, suspension abusive du contrat, etc.).
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La demande doit porter sur une obligation évidente, ne nécessitant pas d’interprétation juridique complexe.
Déroulement de la procédure en référé
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Saisine directe du juge des référés prud’homal.
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Audience tenue rapidement (environ 2 à 3 semaines après la saisine).
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Décision rendue sous forme d’ordonnance (exécutoire immédiatement sauf appel).
Exemples de cas traités en référé
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Paiement de salaires impayés.
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Remise de documents obligatoires (certificat de travail, attestation Pôle emploi, bulletin de salaire).
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Suspension abusive du contrat de travail.
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Mesures conservatoires en cas de harcèlement ou discrimination.
